Spiritualité

La spiritualité selon Morrisseau

Mon art reflète ma propre personnalité spirituelle.

Norval Morrisseau, The Art of Norval Morrisseau, 1979, p. 7.

Les récits-médecine varient considérablement d’une région à l’autre de l’Anishinaabeg Aki. Pour obtenir plus d’informations, mieux vaut consulter une personne gardienne du savoir traditionnel, une personne aînée ou une personne-médecine.

Transmises à Norval Morrisseau par son grand-père, Moses Potan Nanakonagos, les récits-médecine figurent dans son art comme une forme de narration visuelle, tout comme dans le livre qu’il a rédigé et publié en 1965, intitulé Legends of My People: The Great Ojibway.

La médecine était d’une grande importance… elle provenait de l’eau [nebi] et du territoire [aki].

Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p 47.

Serpents-médecine

Ce croquis de Morrisseau, datant de la fin de l’année 1961, est joint à une lettre adressée à Selwyn Dewdney le 12 janvier 1962. Il témoigne de l’intérêt de Morrisseau pour le perlage et la peinture avant ses débuts dans le milieu artistique conventionnel. Comme le perlage relevait à l’époque de l’artisanat plutôt que de l’art, l’artiste n’a pas poursuivi cette pratique pour le marché professionnel. 

Norval Morrisseau, Medicine Snake, 1961.

Large Serpent

Ce serpent-médecine de 1967 révèle l’évolution stylistique de la narration visuelle de Morrisseau. L’artiste fait appel aux couleurs sacrées que sont le rouge, le bleu, le blanc et le jaune. Il intègre cinq cercles fragmentés et le soleil, reliés au corps ondulant de l’être cornu à l’aide d’une ligne noire assurée.

Le recours aux lignes d’énergie, aux couleurs et à la fragmentation intérieure est propre à Morrisseau et correspond à un langage artistique unique qu’il a inventé.  

L’emblème de la médecine… était un serpent cornu.

Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p. 47.
Logan Fiddler, l’arrière-petit-fils de Norval Morrisseau, lit en anglais une citation de ce dernier en 2023.

Norval Morrisseau, Drawing, 1960.

Morrisseau a dessiné ce croquis et a rédigé des notes vers 1960 pour un tableau intitulé « Rêve », qu’il avait l’intention de peindre sur une peau.

Le croquis compte deux serpents qui représentent les forces du bien et du mal. Entre les deux serpents se trouve Mikkinuk, la tortue sacrée.

Norval Morrisseau, Ojibwa Medicine Society, 1960.

Ce tableau de ses débuts illustre un serpent-médecine et comprend Mikkinuk dans la partie supérieure droite de l’œuvre. Un sac-médecine pend au cou du serpent. Morrisseau a signé cette œuvre dans les coins inférieurs droit et gauche en utilisant ses initiales N. M.

L’œuvre a été offerte au Dr David Parliament, le médecin de Balmertown, près de Cochenour et de Red Lake, qui a mis au monde Victoria, l’enfant de Norval et Harriet.

Sacred Snake of Good and Evil

Ce tableau a été vendu par la Pollock Gallery en 1962.

Morrisseau a peint le serpent cornu à deux têtes en blanc pour représenter la puissance de cet esprit sacré du monde aquatique. Cinq cercles fragmentés de faisceaux d’énergie entourent le serpent, symboles de l’équilibre entre le bien et le mal. Un des cercles, en bleu, se voit contrebalancer par les autres en rouge et en jaune. Les lignes et les fragmentations intérieures traduisent aussi le caractère spirituel de cet être.

Norval Morrisseau, Sacred Snake of Good and Evil, 1962.

Norval Morrisseau, Shaman Fighting Water Snake, 1964.

Un homme qui rêvait d’un serpent cornu était considéré comme un homme-médecine et comme possédant un savoir de la médecine. 

Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p. 47.

Produit en fin de carrière, ce serpent cornu reprend de nombreuses caractéristiques des serpents créés quarante ans plus tôt.

Dans cette version plus tardive, Morrisseau élabore un paysage aquatique composé d’îles et d’ancêtres en canots. Sur le côté gauche de la toile, l’artiste représente une tente avec un grand-père-chaman et un jeune garçon qui communiquent avec le serpent-médecine.

Norval Morrisseau, Untitled (Grandfather Snake Water), 1990.

Norval Morrisseau, Untitled (Grandfather Snake Water), 1990.
 

Inscription de Norval Morrisseau au dos de la toile:
 

Motif Mère et Enfant :
En l'honneur de toutes les mères autochtones
et petit-fils.
À tous les peuples des Premières Nations
est un don de l'esprit.
Enseignez à ces petits,
les aînés. Car en tant qu'aînés, nous devons apprendre la simplicité
de l'enfant.

    Les Animikiig, ou Binesi, sont des Oiseaux-Tonnerre et comptent parmi les êtres spirituels les plus puissants de la cosmologie anishinaabe. Les Animikiig entretiennent un lien de protection avec les Anishinaabeg et se révèlent à travers des récits. Morrisseau peint des oiseaux-tonnerre tout au long de sa vie et son nom spirituel est Oiseau-Tonnerre de cuivre.

    Le tonnerre est un immense oiseau qu’on appelle l’oiseau-tonnerre, dont les yeux lancent des éclats de foudre. [...] Nous savons que les Oiseaux-Tonnerre possèdent un énorme nid, juché sur les montagnes terrestres; de grandes nappes de nuages viennent souvent recouvrir le nid.

    Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p.4.

    L’artiste et commissaire anishinaabe-kwe Bonnie Devine souligne que, « Dans sa composition, Morrisseau entoure l’Oiseau-Tonnerre d’eau d’un côté et de terre d’un autre, de sorte à le placer au centre d’un utérus aux couleurs symboliques, entouré d’aki et de nebi. Un combat se joue ici, mais on remarque que, malgré la bataille, des lignes de communication relient les combattants. L’équilibre est là, toujours » explique Devine.

     Cette œuvre met de l’avant la notion que tout est échange, fluidité et constante recherche d’équilibre. 

    Bonnie Devine, entretien, McMichael Gallery, Kleinberg, Ontario, 2020.

    Norval Morrisseau, Thunderbird with Inner Spirit, 1978.

    Norval Morrisseau, Thunderbird, 1960.

    L’Oiseau-Tonnerre représente un grand protecteur pour les Ojibway. Ses dents symbolisent ses pouvoirs surnaturels. Ce tonnerre est l’un des plus redoutés, car il vit aux confins de la Terre, il ne possède pas de corps, seulement des ailes, avec un bec rempli de dents et un œil énorme – c’est un mâle. Juché dans un nid fait d’os et de branches de cèdre et assis sur un énorme œuf, ce dernier commence à éclore pour mettre au monde sa progéniture réincarnée. Avant qu’elle ne se matérialise, il dévore sa propre progéniture afin qu’aucun autre Oiseau-Tonnerre ne puisse exister à part lui. Mais comme il est féroce, l’Oiseau-Tonnerre offre de protéger l’Autochtone. 

    Morrisseau décrit l’Oiseau-Tonnerre dans une lettre à Jim Stevens.

    Serpent-médecine et Oiseau-Tonnerre

    De 1958 aux années 1980, Morrisseau peint plusieurs versions de l’Oiseau-Tonnerre et du Serpent-Médecine.

    Dans un rêve-médecine, la présence du grand Oiseau-Tonnerre confère au rêveur le pouvoir de préparer des remèdes. Pour les personnes qui apprennent des oiseaux-tonnerre, les remèdes ne proviennent pas de racines ou d’écorces; ils ont la forme d’un œuf bleu clair.

    Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p. 47.

    Norval Morrisseau, Untitled (Medicine Snake and Thunderbird), 1958.

    Dans un récit qui, selon Morrisseau, s’inspire des Ojibway et d’une « tribu du Peuple de la Maison longue connue sous le nom de Noduweck », Morrisseau raconte un concours de force.

    Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p. 91-101.

     Regarde par-là. Tu verras un grand serpent cornu, le protecteur de mon peuple, les Noduweck. 

    Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p. 92.

    Regarde ça, Noduweck, tu vois les Oiseaux-Tonnerre dans le ciel? Ils pourchassent ton protecteur.

    Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p. 92.

      Dans un entretien accordé à la chaîne CBC lors de son exposition à la Pollock Gallery en 1962, Morrisseau décrit son tableau d’un Oiseau-Tonnerre tenant un serpent. Les symboles-médecine reprennent une figure semblable à de nombreuses œuvres réalisées sur le sujet par l’artiste.

      Morrisseau a réalisé ce dessin lors de son incarcération dans la prison de Kenora.

      Bien qu’il disposait d’un atelier et de matériel artistique durant ses six mois passés là-bas, il a aussi dessiné de nombreuses œuvres sur du papier essuie-tout.

      Ici, Morrisseau explore davantage le thème de l’Oiseau-Tonnerre et du serpent-médecine, notamment en incorporant une figure spirituelle à l’intérieur de l’Oiseau-Tonnerre.  

      Norval Morrisseau, Untitled (Thunderbird with Inner Spirit and Snake), 1972-3.
       

      Norval Morrisseau, Shaman Rider, 1972.

      Dans ce tableau évocateur de 1972, Morrisseau dépeint un chaman qui chevauche le dieu sacré Oiseau-Tonnerre.

      Cette œuvre, composée de tons terreux, propose au public une épistémologie relationnelle d’interdépendance en illustrant des oiseaux, un gardien du savoir et un esprit puissant qui s’envolent vers le monde céleste. Les lignes et les cercles fragmentés témoignent de l’énergie spirituelle qui se dégage de l’œuvre. 

      Norval Morrisseau, Legendary Misshipishoo and the Thunder Bird, c. 1960-1961.

      Dans un de ses premiers dessins, Morrisseau évoque les liens étroits entre ces deux puissants dieux des mondes céleste et aquatique.

      Les couleurs sacrées

      Morrisseau utilise le blanc avec parcimonie dans son art, mais lorsqu’il le fait, cette couleur évoque un lien profond avec la spiritualité.

      Dans ses peintures en tons de terre, il associe souvent le vert et le rouge pour exprimer le caractère sacré de certains éléments.

      L’artiste emploie également des bleus clairs et foncés pour souligner des significations spirituelles.

       

      Dans cette œuvre de jeunesse, l’artiste se sert du blanc comme symbole de l’importance sacrée du castor.

      Le sable rouge onaman, dont la couleur rappelle le sang foncé ou le fer rouillé, est associé à une légende. Celle-ci raconte que jadis, lorsque le monde était jeune, un énorme castor vivait dans un vaste étang. L’étang était peut-être le lac Supérieur. Un jour, lorsque le grand castor est arrivé à la surface de l’eau, les oiseaux-tonnerre se trouvaient plus haut. Un des oiseaux-tonnerre, surnommé l’oiseau affamé, a aperçu le castor, a foncé sur lui, l’a saisi et s’est envolé dans les airs pour se régaler de sa chair. Les serres de l’oiseau-tonnerre se sont enfoncées dans la peau et la chair du castor. Le sang qui a jailli des blessures du castor a recouvert toute la Terre. Le sang a donné naissance au sable médicinal sacré appelé onaman. 

      Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p.19.

      Norval Morrisseau, Untitled (Thunderbird with Beaver), c. 1958.

      Norval Morrisseau, Onaman Legend, 1989.

      Si Morrisseau recourt uniquement à des encres rouges et noires dans ce dessin de la légende d’onaman, réalisé vers la fin de sa carrière, il transmet la valeur spirituelle associée à l’onaman et aux sables colorés dans le récit qu’il raconte dans son ouvrage Legends of My People, publié en 1965.

      L’Oiseau-Tonnerre emporte le castor et lui transperce le corps de sorte que son sang s’écoule sur le sable plus bas. Morrisseau trace des lignes d’énergie entre les ailes de l’Oiseau-Tonnerre et les montagnes en contrebas. 

      Autour de tous les lacs où l’on trouve des peintures rupestres, les Ojibway ont inscrit des signes sacrés sur la paroi des falaises.

      Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p.21.

        Image sacrée d'un onaman, pictogrammes au rocher d'Agawa. 

        Ces puissants dessins ont été peints par les ancêtres sur les falaises rocheuses le long du lac Supérieur. Le nom du site en langue ojibwemowin est Mazinaubikinguning, ce qui signifie le « rocher orné du lac Agawa ». Ces inscriptions sacrées, exécutées à l’aide de l’onaman, sont aujourd’hui protégées au sein d’un parc provincial du lac Supérieur.

        Morrisseau a réalisé cette œuvre à l’occasion de l’exposition Indian Art ’72. Il conçoit une œuvre pleine de mouvement et de force spirituelle en peignant le dieu sacré de l’eau, Michipichou.

        La présence du blanc indique le caractère sacré de la figure.

        Cette toile est une des œuvres phares de Morrisseau et démontre, grâce à l’emploi de lignes et de couleurs, que le langage visuel de l’artiste a atteint sa pleine maturité. 

        Norval Morrisseau, Water Spirit, 1972.

        Norval Morrisseau, Sacred Medicine Bear, 1974.
         

         Il y a des siècles, l’ours sacré, nommé Midewiwin, est apparu aux premiers Ojibway et leur a donné le savoir sacré de plusieurs centaines de sortes de médecines. Il leur a transmis ces remèdes par l’intermédiaire d’un serpent cornu et les a présentés sous forme de coupe.

        Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p. 55.

         Mon grand-père paternel s’appelait Little Grouse (Petite Gélinotte) et, au cours de son année de jeûne, il a fait un grand rêve-médecine où il a reçu ce message : “Mon fils, je serai ton gardien et je te donnerai un pouvoir spécial. Même si tu n’es pas chaman ou guérisseur, tu auras le pouvoir de faire le bien. Je te porterai chance, mais tu devras me respecter sous ma forme terrestre et ne jamais me tuer. À présent, je vais me glisser dans ton corps.” Selon ce rêve-médecine, mon grand-père croyait qu’il avait un ours en lui. Il ressentait sa présence dans son dos ou sa hanche.

        Norval Morrisseau, Legends of My People: The Great Ojibway, 1965, p.45.
        Logan Fiddler, l’arrière-petit-fils de Norval Morrisseau, lit en anglais une citation de ce dernier en 2023.

        Norval Morrisseau, Sacred Animal with Medicine Bag (Buffalo), 1960.

        Morrisseau a peint de nombreux êtres sacrés, dont le bison sacré des territoires des Oceti Sakowin (le Peuple des Sept Feux du Conseil – les Lakota, Dakota et Nakota). Le bison apparaît en blanc et cette couleur se trouve aussi dans les cercles fragmentés pour exprimer le caractère sacré de l’animal.

        Morrisseau décrit un rêve qui l’a inspiré à peindre le bison sacré :

        Sur les plaines, j’ai entendu courir un énorme bison blanc sacré. J’ai crié en direction de l’ombre et j’ai dit : “Wanka Wanka !” Pourquoi est-ce que j’ai prononcé ces mots? Avaient-ils une signification? Et alors, j’ai compris. Cela correspondait à Manitou en Wankatonka, la Grande Langue autochtone. Alors, j’ai dit : “Grand père Manitou, aide-moi.

        Norval Morrisseau, Legends of My People, 1965, p. 69.

        Man Changing into Thunderbird

        Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

        Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

        Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

        Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

        Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

        Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

        Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

          La transformation de la forme humaine à la forme animale est un concept artistique que Morrisseau explore tout au long de sa carrière. En 1977, il peint son chef-d’œuvre composé de six panneaux, qui montre sa propre transformation d’apprenti chaman en Oiseau-Tonnerre de cuivre. Morrisseau considère qu’il s’agit là de sa meilleure œuvre. Les six panneaux regorgent d’énergie et offrent un récit visuel à la fois intime et sacré. Les couleurs et les formes communiquent sa propre histoire, celle de sa transformation en artiste-chaman. 

          Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird (Two Birds) | Untitled (Man Transforming into Thunderbird), 1958.

          Cette œuvre sur écorce de bouleau explore également la transformation d’homme en Oiseau-Tonnerre vingt ans avant le célèbre tableau Man Changing into Thunderbird.

          Morrisseau conçoit cette œuvre alors qu’il vit à Cochenour, où il travaille dans une mine d’or. Il l’a vend au docteur et à Mme Joseph Weinstein, artistes et premiers adeptes de son art.

          Morrisseau peint cette version d’un homme se transformant en Oiseau-Tonnerre en 1962 pour Selwyn Dewdney. Cette œuvre, réalisée sur du papier goudronné, recourt à une palette de couleurs élargie ainsi que de la fragmentation intérieure supplémentaire pour transmettre la puissance de la conversion.

          Norval Morrisseau, Untitled, 1962.

            Lors de sa détention à Kenora en 1973, Morrisseau crée un dessin pour représenter le récit de la truite sacrée qui amène l’âme humaine vers une « nouvelle existence ». Morrisseau peint souvent des poissons sacrés, mais ce dessin fait ressortir les enseignements qui sous-tendent ses œuvres, grâce au recours à la ligne plutôt qu’aux couleurs pour traduire ses intentions.

            Norval Morrisseau, Transmigration of the Human Soul To Another Existence, 1972-73.

            Norval Morrisseau, Androgyny, 1983.

            Androgyny (1983) constitue un enseignement visuel de Morrisseau sur le caractère sacré de tous les êtres vivants. Cette œuvre relie tous les êtres vivants et spirituels des mondes aquatique, terrestre et céleste.

            Les ailes déployées de l’Oiseau-Tonnerre ont pour cadre un dôme ou une tente de sudation qui abrite également des êtres spirituels.

            Morrisseau exprime dans cette œuvre ses enseignements spirituels issus à la fois des savoirs anishinaabeg et des enseignements d’Eckankar.

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