Wiindamaakewinan

Revitalisation de la langue anishinaabemowin

L’artiste et gardien du savoir anishinaabe Saul Williams nous a fait part du terme Wiindamaakewinan en langue anishinaabemowin.

Weedummahgilnun [Wiindamaakewinan] signifie des paroles pour vous guider dans la vie  [...] de tels enseignements ou paroles se transmettent en général d’une génération à l’autre .

Williams, 2024.

Ce module a été créé pour encourager la revitalisation de la langue anishinaabemowin. Nous avons inclus les transcriptions complètes des conversations entre Saul Williams et Alan Corbiere, en caractères syllabiques uniquement. Des résumés des conversations sont inclus en anglais et en français.

Alan Ojiig Corbiere

Alan Ojiig Corbiere, Bne doodem du Ruffed Grouse Clan (Clan de la gélinotte huppée), est un Anishinaabe de la Première Nation M’Chigeeng, sur l’île Manitoulin. Après son parcours scolaire dans la réserve, il a poursuivi ses études à l’université et a obtenu un doctorat de l’Université York. Actuellement titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’histoire autochtone de l’Amérique du Nord à l’Université York, Alan est membre du corps professoral en plus de participer à l’équipe de recherche du Projet Morisseau.  

Sarah Johnson

Sarah Johnson est née et a grandi dans la Première Nation de North Caribou Lake. Élevée avant tout par des personnes aînées de la communauté, elle nourrit depuis toujours une passion pour l’Anishinaabemowin et sa culture, ce qui l’a amenée à devenir pédagogue. Elle a enseigné de la maternelle jusqu’au niveau universitaire. Après de nombreuses années en éducation, elle a décroché plusieurs postes à Keewaytinook Okimakanak, notamment comme responsable de langue autochtone et gestionnaire. Elle y occupe actuellement le poste de directrice adjointe de la Keewaytinook Internet High School. Sarah se réjouit de pouvoir soutenir le personnel enseignant et les élèves ainsi que de tisser des liens avec la communauté. Elle transmet ce message aux jeunes : « Ne sous-estimez pas l’utilisation de votre langue, car elle définit qui vous êtes. » 

SAUL WILLIAMS

Né en 1954 à Caribou Lake, en Ontario, Saul Williams a pris la décision de devenir artiste à 14 ans, lorsque Norval Morrisseau est venu animer un atelier d’art à son école en 1968. À la fin de sa présentation, Morrisseau a regardé Saul à l’autre bout de la salle, l’a pointé du doigt et a dit : « Tu seras la prochaine génération! » Saul a vendu son premier tableau peu de temps après cette rencontre et n’a jamais cessé sa pratique artistique depuis (entretien avec Saul Williams, le 20 avril 2023).  

Saul est actuellement directeur de l’éducation à la North Caribou Lake Education Authority. Il travaille en étroite collaboration avec les parents et les leaders communautaires pour plaider en faveur de l’intégration du savoir, de la langue, des traditions et de la culture autochtones dans le programme scolaire. 

Saul Williams est un artiste et gardien du savoir. Photographié au Musée royal de l'Ontario, Toronto, avril 2023.

Saul Williams décrit sa peinture, White Women and Their Plants, 1978, acrylique sur toile.

Saul Williams évoque des anecdotes de sa vie.

Saul Williams a peint une œuvre en hommage à Norval Morrisseau pour l’exposition Norval Morrisseau and the Emergence of the Image Makers, organisée au Musée des beaux-arts de l’Ontario, en 1984. Le tableau se retrouve en couverture du catalogue de l’exposition. 

Saul Williams, Homage to Norval Morrisseau, 1984.
 

Migration

Saul Williams parle de The Migration, 1973.

Norval Morrisseau, Migration, 1973.
 

Saul Williams évoque la vie quotidienne des Anishinaabek.

Norval Morrisseau, Indian the Keeper of His Natural Resources, 1972.

Fabrication de paniers

Norval Morrisseau, The Basket Maker Making the Basket, 1970.

La création artistique exprime la transmission intergénérationnelle du savoir. Dans ce tableau, Morrisseau fait référence à sa tante de Sandy Lake, Annie Kakegamic, qui fabriquait des paniers en écorce de bouleau.

Voilà qui illustre bien le rôle du récit dans l’art, car la vannière s’appuie sur la transmission du savoir intergénérationnel pour fabriquer ses paniers tandis que Morrisseau utilise sa forme de narration visuelle pour nourrir ce savoir et le diffuser avec le public. Saul Williams fait valoir l’importance des paniers wiigwaas pour les communautés qui, autrefois, les utilisaient notamment pour la conservation. 

Saul Williams parle de The Basket Maker Making the Basket, 1970.

Saul Williams discute de The Image Makers.

Enseigner le récit de la chouette

Saul Williams discute de Owl, 1969.

Norval Morrisseau, Owl, 1969.
 

Saul Williams discute de la signification des hiboux et des chouettes.

Les enseignements d'une mère

Norval Morrisseau, Thunderbird Woman, 1965.

Affiche de Thunderbird Woman par Isaac Murdoch. Photo prise le 27 septembre 2019 lors de la manifestation à Ottawa sur le changement climatique par Carmen Robertson.

La femme Oiseau-Tonnerre représente une figure spirituelle qui raconte un récit sacré de métamorphose et de force matriarcale. Aujourd’hui, le récit de la femme Oiseau-Tonnerre se transmet toujours et elle demeure un symbole de résistance, comme en témoigne l’œuvre engagée de l’artiste anishinaabe Isaac Murdoch.

Saul Williams discute de Thunderbird Woman, 1965.

Saul Williams discute de Human Mother and Bear Man Offspring, c. 1970.

Norval Morrisseau, Human Mother and Bear Man Offspring, c. 1970.

Saul Williams discute de Untitled (Shaman, Phallus), c. 1973.

Norval Morrisseau, Untitled (Shaman, Phallus), c. 1973.

L'artiste chaman

Norval Morrisseau, Untitled (Shaman), 1964.

L'artiste anishinaabe et gardien du savoir Saul Williams discute de l'œuvre Untitled (Shaman).

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